Archives de Catégorie: Afrique

Mercredi 28 octobre 2009. Un an de prison ferme pour Charles Pasqua

Le sénateur et ancien ministre de l’intérieur (de 1986 à 1988) Charles Pasqua, 82 ans, a été condamné mardi 27 octobre à trois ans de prison dont deux avec sursis et 100 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. Il a été reconnu coupable de  » trafic d’influence  » dans l’affaire de ventes d’armes de guerre à l’Angola dans les années 1990, dite  » Angolagate « .

De 1993 à 1998, des armes provenant de l’ex-bloc soviétique ont été vendues à l’Angola, alors en guerre civile et sous embargo de l’ONU, sans autorisation de l’Etat français. Le montant total des ventes aurait atteint 790 millions de dollars. Charles Pasqua aurait perçu 225 000 euros pour son association France-Afrique-Orient en échange de l’attribution de l’ordre national du mérite à Arcadi Gaydamak, l’un des principaux acteurs de la vente d’armes. Charles Pasqua fera appel de la décision et a demandé une levée du secret-défense sur les ventes d’armes à cette époque pour prouver que l’Etat était au courant de ces ventes. Il accuse implicitement l’ancien président Jacques Chirac d’être à l’origine de ses soucis judiciaires.

Quarante-deux personnes étaient accusées d’implication dans le trafic d’armes. D’autres ont été condamnées : les deux auteurs des ventes Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak (6 ans de prison ferme), Jean-Charles Marchiani, ancien préfet du Var (3 ans de prisons dont 21 mois avec sursis), Jean-Christophe Mitterrand (deux ans avec sursis et 375 000 euros), le romancier Paul-Loup Sulitzer (15 mois avec sursis et 100 000 euros), l’avocat Allain Guilloux (trois ans dont deux avec sursis et 500 000 euros). Le consultant Jacques Attali et le magistrat Georges Frenech ont été relaxés.

Références
Dépêches
AFP sur La Croix
LeMonde.fr avec AFP
LeMonde.fr avec Reuters

Articles
NYT :  » French Power Elite Face a Fall From Grace « 
LeFigaro.fr :  » Angolagate : condamné à un an ferme, Pasqua riposte « 
LeJDD.fr :  » Pasqua mouille Chirac « 
RFI :  » Angolagate : Pasqua réclame la levée du secret-défense »
LeFigaro.fr :  » Angolagate : les principales peines « 
20 Minutes.fr :  » Charles Pasqua et la justice, une histoire à tiroirs « 
Le Figaro :  » Fin de parcours pour «le terrible M. Pasqua» « 

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Lundi 26 octobre 2009. Un cinquième mandat pour Ben Ali en Tunisie

Zine El Abidine Ben Ali a été élu pour un cinquième mandat de 5 ans à la tête de la Tunisie dimanche 25 octobre. Il a remporté l’élection avec 89,62 % des suffrages exprimés. Le taux de participation a été de 89,45 % (sur 5,29 millions d’inscrits).  C’était la troisième élection pluraliste depuis l’indépendance de la Tunisie, ex-protectorat français, en 1956.

Ben Ali, 73 ans, est le président au pouvoir en Tunisie depuis 22 ans. Il est arrivé au pouvoir après avoir écarté pour  » sénilité  » le premier président de la Tunisie indépendante, Habib Bourguiba. Il est soutenu par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RDC). C’est la première fois qu’il descend sous la barre des 90 % des suffrages.

Il a devancé deux candidats jugés proches du pouvoir Mohamed Bouchiha (5,01%) et Ahmed Inoubli (3,80%), et un opposant de gauche, Ahmed Brahim (1,57%).

Des observateurs sur le terrain ont fait état d’une faible mobilisation dans une atmosphère répressive.

Références
Dépêches
LeFigaro.fr avec AFP et AP
Reuters sur NYT
LeMonde.fr avec AFP

Articles
RFI :  » Victoire sans surprise de Ben Ali « 
BBC :  » Tunisian president in fifth win « 
LeJDD.fr :  » Ben Ali, sans surprise… « 
LeJDD.fr :  » Souhayr Belhassen : « Ben Ali a choisi d’être sous la barre des 90% » « 

Vendredi 25 septembre 2009. Le G20 va remplacer le G8

La Maison Blanche a annoncé aujourd’hui que le G20 va être pérennisé pour remplacer le G8, et devenir le  » principal Forum économique mondial « . Cette annonce a eu lieu alors que le G20 se réunissait dans la ville américaine de Pittsburgh.

Le G8 était composé de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie, du Japon et de la Russie. Le G20 compte de plus l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, l’Union européenne, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, l’Arabie Saoudite,  l’Afrique du Sud,la Corée du Sud et la Turquie. Ces pays représentent 85 % du produit intérieur brut (PIB) mondial (mais seulement 60 % de la population).

Le G20 a été imaginé en 1999 à la suite de la crise financière asiatique. Des représentants du G20 se sont réunis pour la première fois en 2008. Son objet sera désormais de développer une croissance durable dans le monde. La fréquence des réunions et le nombre d’invités reste à déterminer.

Le G20 se réunira la prochaine fois au Canada, en 2010.

Références
Dépêches
AFP sur Libération.fr

Articles
Le Figaro :  » Le G7 laisse la place au G20 en tant que directoire de l’économie mondiale « 
Le Monde :  » Vers un poids plus grand des pays émergents dans la gestion de l’économie mondiale « 
Le Figaro :  » Le G20 réforme le FMI : une victoire pour la Chine « 
LeJDD.fr :  » G20: Bonus encadrés mais… « 
BBC :  » Emerging economies get new role « 

Document
Une infographie sur le poids des pays du G30 dans l’économie mondiale, sur le site de La Croix

Mardi 8 septembre 2009. La Suisse est le pays le plus compétitif du Monde

Selon le rapport annuel du World Economic Forum (le Forum de Davos) publié aujourd’hui, la Suisse est devenue le pays le plus compétitif au monde. Elle détrône les Etats-Unis, qui occupent désormais la deuxième place — et même la 93e (contre 66e auparavant) sur le critère de la stabilité macroéconomique.

La seule entrée parmi les 20 premiers est la Nouvelle-Zélande. La France reste au 16e rang. Les premiers pays émergents ont tous amélioré leur productivité : Brésil (56e), Inde (94e) et Chine (29e)

Cent-dix paramètres sont pris en compte dans cette étude : un mélange de critères quantitatifs comme le taux d’inflation, le déficit public, la durée de vie, le pourcentage de femmes au travail, etc. et de critères qualitatifs résultant d’un sondage auprès de 13 000 hommes d’affaires dans 133 pays. Les critères financiers ne représentent donc qu’une petite partie de l’ensemble.

Le classement : Rang pour 09-10/Pays/Rang pour 2008–2009 (© 2009 World Economic Forum)

  • 1-Switzerland-2
  • 2-United States-1
  • 3-Singapore-5
  • 4-Sweden-4
  • 5-Denmark-3
  • 6-Finland-6
  • 7-Germany-7
  • 8-Japan-9
  • 9-Canada-10
  • 10-Netherlands-8
  • 11-Hong Kong SAR-11
  • 12-Taiwan, China-17
  • 13-United Kingdom-12
  • 14-Norway-15
  • 15-Australia-18
  • 16-France-16
  • 17-Austria-14
  • 18-Belgium-19
  • 19-Korea, Rep.-13
  • 20-New Zealand-24
  • 21-Luxembourg-25
  • 22-Qatar-26
  • 23-United Arab Emirates-31
  • 24-Malaysia-21
  • 25-Ireland-22
  • 26-Iceland-20
  • 27-Israel-23
  • 28-Saudi Arabia-27
  • 29-China-30
  • 30-Chile-28
  • 31-Czech Republic-33
  • 32-Brunei Darussalam-39
  • 33-Spain-29
  • 34-Cyprus-40
  • 35-Estonia-32
  • 36-Thailand-34
  • 37-Slovenia-42
  • 38-Bahrain-37
  • 39-Kuwait-35
  • 40-Tunisia-36
  • 41-Oman-38
  • 42-Puerto Rico-41
  • 43-Portugal-43
  • 44-Barbados-47
  • 45-South Africa-45
  • 46-Poland-53
  • 47-Slovak Republic-46
  • 48-Italy-49
  • 49-India-50
  • 50-Jordan-48
  • 51-Azerbaijan-69
  • 52-Malta-52
  • 53-Lithuania-44
  • 54-Indonesia-55
  • 55-Costa Rica-59
  • 56-Brazil-64
  • 57-Mauritius-57
  • 58-Hungary-62
  • 59-Panama-58
  • 60-Mexico-60
  • 61-Turkey-63
  • 62-Montenegro-65
  • 63-Russian Federation-51
  • 64-Romania-68
  • 65-Uruguay-75
  • 66-Botswana-56
  • 67-Kazakhstan-66
  • 68-Latvia-54
  • 69-Colombia-74
  • 70-Egypt-81
  • 71-Greece-67
  • 72-Croatia-61
  • 73-Morocco-73
  • 74-Namibia-80
  • 75-Vietnam-70
  • 76-Bulgaria-76
  • 77-El Salvador-79
  • 78-Peru-83
  • 79-Sri Lanka-77
  • 80-Guatemala-84
  • 81-Gambia, The-87
  • 82-Ukraine-72
  • 83-Algeria-99
  • 84-Macedonia, FYR-89
  • 85-Argentina-88
  • 86-Trinidad and Tobago-92
  • 87-Philippines-71
  • 88-Libya-91
  • 89-Honduras-82
  • 90-Georgia-90
  • 91-Jamaica-86
  • 92-Senegal-96
  • 93-Serbia-85
  • 94-Syria-78
  • 95-Dominican Republic-98
  • 96-Albania-108
  • 97-Armenia-97
  • 98-Kenya-93
  • 99-Nigeria-94
  • 100-Tanzania-113
  • 101-Pakistan-101
  • 102-Suriname-103
  • 103-Benin-106
  • 104-Guyana-115
  • 105-Ecuador-104
  • 106-Bangladesh-111
  • 107-Lesotho-123
  • 108-Uganda-128
  • 109-Bosnia and Herzegovina-107
  • 110-Cambodia-109
  • 111-Cameroon-114
  • 112-Zambia-112
  • 113-Venezuela-105
  • 114-Ghana-102
  • 115-Nicaragua-120
  • 116-Côte d’Ivoire-110
  • 117-Mongolia-100
  • 118-Ethiopia-121
  • 119-Malawi-119
  • 120-Bolivia-118
  • 121-Madagascar-125
  • 122-Tajikistan-116
  • 123-Kyrgyz Republic-122
  • 124-Paraguay-124
  • 125-Nepal-126
  • 126-Timor-Leste-129
  • 127-Mauritania-131
  • 128-Burkina Faso-127
  • 129-Mozambique-130
  • 130-Mali-117
  • 131-Chad-134
  • 132-Zimbabwe-133
  • 133-Burundi-132

Références
Dépêches
LeFigaro.fr avec AFP

Articles
Le Monde :  »  Compétitivité : la crise fait trébucher les Etats-Unis au profit de la Suisse « 
Les Echos :  » L’économie américaine n’est plus la plus compétitive du monde « 

Document
Le rapport sur le site du World Economic Forum

Jeudi 3 septembre 2009. Ali Bongo élu président du Gabon

Avec 41,73 % des suffrages (141 952 voix), Ali Bongo a été élu président du Gabon selon les résultats révélés aujourd’hui. L’élection, un vote à un seul tour, s’est déroulée dimanche 30 août 2009.

Ali Ben Bongo (Ali-Bernard Bongo avant sa conversion à l’islam en 1982), 50 ans, est le fils d’Omar Bongo, décédé en juin dernier après avoir dirigé son pays durant 42 ans (lire l’info du jour du 9 juin 2009). Il a occupé les postes de ministre des affaires étrangères et de ministre de la défense.

Les trois principaux candidats (parmi les 18 qui s’étaient présentés), Ali Bongo, Pierre Mamboundou (25,22 % des suffrages) et André Mba Obale (25,88%) avaient tous les trois revendiqué la victoire. L’opposition affirme posséder des des procès-verbaux du vote démentant la victoire d’Omar Bongo. Des incidents ont éclaté avant même la proclamation des résultats. Le consulat de France à Port-Gentil, la capitale économique du pays et fief historique de l’opposition, a été incendié. Pierre Mamboundou aurait été blessé lors d’échauffourées entre des opposants et l’armée à Libreville.

Références
Dépêches
LeFigaro.fr avec AFP

Articles
Le Monde :  » Gabon : Ali Bongo élu « 
Le Monde :  » Au Gabon, les opposants à Ali Bongo dénoncent la fraude organisée par le pouvoir « 
Le Figaro :  » Ali Bongo, «M. Fils» s’est fait un nom « 
RFI :  » Ali Bongo vainqueur de la présidentielle « 
BBC :  » Bongo wins disputed Gabon ballot « 
LeMonde.fr :  » Gabon : premiers incidents dès l’annonce des résultats « 

Vendredi 10 juillet 2009. Le bilan du G8 à L’Aquila

Les pays du G8 (Etats-Unis, Italie, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada, Russie) étaient réunis du 8 au 10 juillet 2009 à L’Aquila, en Italie. Avaient également été invités des dirigeants de pays émergents ainsi que des représentants de l’Algérie, de l’Angola, de l’Egypte, de l’Ethiopie, de la Libye, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et une délégation de l’Union africaine.

Voici les principaux résultats de ce sommet :
• les pays se sont engagés à mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans pour lutter contre la faim dans le monde par le biais d’investissements agricoles dans les pays en développement. La proposition américaine de créer un fonds pour cela n’a cependant pas été retenue. Les Etats-Unis apporteraient 3,5 milliards de dollars, le Japon entre 3 et 4 milliards, la France 2 milliards
• les pays se sont engagés à ce que le réchauffement climatique ne conduise pas à une augmentation des températures supérieure de 2°C par rapport à ce qu’elles étaient en 1900. L’idée de réduire de 50 % (par rapport à 1990) de l’émission de gaz à effet de serre au niveau planétaire d’ici 2050 n’a pas pu être imposée aux pays en développement, mais les membres du G8 ont affirmé vouloir réduire de 80 % leurs propres émissions à cette échéance, sans engagements à court terme
• les pays ont affirmé vouloir renforcer le traité de non-prolifération nucléaire d’ici la fin de l’année.

La déclaration finale fait l’impasse sur la proposition de la Banque centrale chinoise de créer une monnaie de réserve unique pour que les échanges commerciaux ne dépendent plus des variations du cours du dollar.

Le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Français Nicolas Sarkozy ont défendu l’idée de remplacer le G8 par un G14 avec des puissances émergentes : Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud et Mexique (qui ont formé en 2007 un G5 parallèle).

Références
Dépêches
AFP sur Libération
LeMonde.fr avec AFP
LeJDD.fr avec Reuters

Articles
NYT :  » G-8 Announces $20 Billion for Food Plan « 
NYTimes :  » Poorer Nations Reject a Target on Emission Cut « 
WSJ :  » G-8 to Pledge $20 Billion for Food-Security Initiative « 
RFI :  » 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim « 
BBC :  » G8 pledges to boost food supplies « 
LeJDD.fr :  » G8: Beaucoup de bruit pour rien « 
WSJ :  » Leaders Seek to Finish Trade Deal by 2010  » (portfolio)
LeMonde.fr :  » Climat : « Les pays du G8 devraient montrer l’exemple » « 
NYTimes :  » Group of 8 Is Not Enough, Say Those Wanting In « 

Le site officiel du sommet

Mercredi 17 juin 2009. Le premier rapport de l’OMS sur la sécurité routière

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié hier mardi 16 juin 2009 le premier rapport consacré à la mortalité sur les routes, qui porte sur 98 % de la population mondiale, dans 178 pays. En 2004, les accidents de la route étaient la 9e cause de mortalité dans le monde avec 2,2 % des décès, soit 1,2 million de personnes tuées. Ils représentent la première cause de décès chez les 15-29 ans. 90 % des décès surviennent dans les pays en développement alors qu’ils ne comptent que pour 48 % du parc automobile. Les catégories  » vulnérables  » (piétons, cyclistes, motards) représentent 46 % des tués (80 % dans les pays pauvres).

20 à 50 millions de personnes seraient blessées lors d’accidents de la route chaque année.

L’OMS a aussi procédé à une analyse des politiques de sécurité routière. Elle met en avant que :
– seulement 29 % des Etats ont introduit une limite de vitesse autorisée en ville à 50 km/h ou moins
– seulement 49 % appliquent un seuil autorisé d’alcoolémie à 0,5 gramme par litre de sang ou moins
– seulement 40 % demandent le port du casque pour le passager d’un deux-roues (90 % pour le conducteur)
– seulement 57 % imposent le port de la ceinture à l’avant et à l’arrière (38 % dans les pays en développement)
– 90 % des pays imposent les siège-bébé, mais seulement 20 % dans les pays pauvres
– 44 % ne disposent d’aucune politique en faveur des transports publics
– seulement 15 % des pays auraient mis en œuvre des lois efficaces pour réduire la mortalité routière.

Références
Articles
La Croix :  » L’insécurité routière fauche 1,2 million de vies chaque année dans le monde « 
Le Monde :  » L’insécurité routière, fléau des pays pauvres « 
Le Figaro :  » La route fait plus d’un million de morts dans le monde « 
Libération :  » L’axe nord-sud des accidents de la route  »
WSJ :  » Traffic Accidents Kill 1.27 Million Globally, WHO Says « 
NYT :  » W.H.O. Examines Traffic as Health Hazard « 

Document
Le rapport de l’OMS

Vendredi 12 juin 2009. L’OMS déclare l’état de pandémie de grippe

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré que nous sommes dans une situation de pandémie avec la grippe H1N1 dite  » porcine  » ou  » mexicaine  » – on a atteint le niveau d’alerte maximal ou « niveau 6 « . Cela faisait 41 ans qu’une telle situation ne s’était pas présentée (le dernier cas est celui de la grippe de 1968 ou  » grippe de Hong-Kong, qui aurait causé un million de morts).

Selon les codes de l’OMS, cela signifie qu’il y a au moins deux régions dans le monde où le virus est en train de se répandre. En plus des Etats-Unis, c’est le cas au Japon et en Australie. En revanche, ce changement de statut ne signifie pas une augmentation de la dangerosité du virus.

L’OMS ne décrète pas de mesures à appliquer, elle recommande de limiter les déplacements mais aucune restriction de voyage vers les pays touchés : les gouvernements restent libres de décider les actions à mener selon leurs situations. L’effet de la déclaration de pandémie doit être de renforcer les mesures de prévention et de suivi, et d’accélérer la recherche d’un vaccin ainsi que la production de traitements. Le laboratoire suisse Novartis a déclaré ce matin avoir produit le premier vaccin qu’il va tester cliniquement dans les prochains jours.

Le virus a touché officiellement 74 pays.  Il aurait touché environ 30 000 personnes et serait la cause de 144 décès.

La grippe  » classique  » tue chaque année entre 250 000 et 500 000 personnes dans le monde.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AP
LeFigaro.fr avec agences

Articles
RFI : « Le virus va circuler 1 à 2 ans dans le monde « 
BBC :  » WHO declares swine flu pandemic « 
WSJ :  » Flu Pandemic Is Declared — First Time in 41 Years « 
NYT :  » To Flu Experts, ‘Pandemic’ Confirms the Obvious « 
LeJDD.fr :  » Grippe: La pandémie est là « 
Les Echos :  » Grippe A : l’OMS déclare le monde en état de pandémie « 
La Croix :  » Grippe A H1N1 : l’OMS déclare l’état de pandémie mondiale « 
Document
Le plan français de prévention et de lutte contre la grippe

MISE A JOUR

Un article à lire sur le site de La Recherche sur le sujet : Grippe porcine : la pandémie, et après ?

Mardi 9 juin 2009. La mort du président gabonnais Omar Bongo

Le président gabonnais El Hadj Omar Bongo Ondimba (né Albert-Bernard Bongo) est décédé dimanche 7 juin à l’âge de 74 ans d’un cancer intestinal. Ancien employé de poste, il était à la tête de son pays depuis plus de 41 ans. C’était l’une des figures emblématiques de l’Afrique post-coloniale.

Il devait son poste à Jacques Foccart, le responsable de l’Afrique à l’Elysée sous le général de Gaulle, pour sa  » personnalité, son courage et sa volonté « . Il a ainsi succédé au premier président du Gabon indépendant, Léon Mba, duquel il était directeur de cabinet. Il se convertit à l’islam en 1973 pour, disait-on, se rapprocher des dirigeants des pays de l’Opep que son pays venait de rejoindre. Il confiait ses ministères clés à ses enfants et à ses gendres. Il avait suspendu ses activités le 6 mai 2009 et rejoint une clinique espagnole.

Le nom d’Omar Bongo a été évoqué dans de nombreuses affaires judiciaires. Dans l' » affaire Elf « , il a touché des commissions occultes pour sécuriser les approvisionnements pétroliers ; il n’a cependant été ni partie ni témoin dans le procès, en 2003-2004. Il a été accusé d’avoir reçu du couturier Francesco Smalto des costumes accompagnés de call-girls. Il a également été accusé d’avoir de nombreux biens de luxe en France, financés par des fonds publics détournés (affaire dite des  » biens mal acquis « ). Il a aussi été critiqué pour ne pas avoir fait décoller son pays économiquement malgré ses ressources naturelles (le Gabon est 123e sur 177 dans le classement des Nations Unies sur le développement).
Omar Bongo n’a pas désigné de dauphin. Sa succession va probablement opposer Ali Ben Bongo, son fils et ministre de la défense, à Paul Toungui, ministre des affaires étrangères et époux de Pascaline, fille aînée et directrice de cabinet d’Omar Bongo. Selon la Constitution, des élections doivent se dérouler dans les 45 jours.

Références

Dépêches

Le Monde.fr avec AFP

Reuters sur NYT

Articles

La Croix :  » Omar Bongo, la mort d’un pilier de la « Françafrique » « 

Le Figaro :  » Omar Bongo, le doyen de la Françafrique « 

Libération :  » Avec Omar Bongo, c’est un bout de la Françafrique qui disparaît « 

Le Monde :  » Bongo : une série d’affaires politico-judiciaires en France « 

Le Figaro :  » Qui peut succéder à Omar Bongo ? « 

BBC :  » Bongo’s son calls for Gabon calm « 

Dossier sur la mort d’Omar Bongo sur le site de RFI

Diaporama sur le site du Figaro :  » Omar Bongo, 41 ans de pouvoir « 

Vendredi 3 avril 2009. Les conclusions et les engagements du G20

Les pays du G20 se sont réunis jeudi 2 avril à Londres. Pour relancer l’économie mondiale et éviter une nouvelle crise à l’avenir ils ont pris les engagements suivants :

– 1 000  milliards de dollars (750 milliards d’euros) supplémentaires vont être injectés dans l’économie mondiale par le biais du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale – il ne s’agit donc pas de nouveaux plans de relance, auxquels étaient opposés la France et l’Allemagne ; les montants totaux investis d’ici à 2010 seront donc amenés à 5000 milliards de dollars (3 700 milliards d’euros) ;

– afin de venir à bout du secret bancaire, l’OCDE va pouvoir publier une liste de paradis fiscaux  » non coopératifs « . Il y aura précisément trois listes, selon que les Etats acceptent ou non de coopérer. Les sanctions restent à définir : elles seront soit directes (suppression des centres non coopératifs) soit indirectes (incitation des institutions financières à ne pas travailler avec ces centres).
Sur la liste « noire »  : le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l’Uruguay.
Sur la liste « gris foncé », 32 pays : Andorre, Anguilla Antigua, Barabade, Aruba, Bahamas, Bahrein, Belize, les Bermudes, les iles vierges anglaises, les iles Cayman, les iles Cook, la Dominique, Gibraltar, Grenade, Liberia, le Liechtenstein, les Iles Marshall, Monaco, Montserrat, Nauru, les Antilles néerlandaises, Niue, Panama, St Kitts and Nevis, Sainte Lucie, Saint Vincent et Grenadine, Samoa, San Marin, les iles Turks and Caicos et Vanuatu.
Sur la liste gris clair : l’Autriche, la Belgique, Brunei, le Chili, le Guatemala, le Luxembourg, Singapour et la Suisse.

– les contrôles seront accrus sur les agences de notation et les fonds spéculatifs, notamment en ce qui concerne leur niveau d’endettement ; les banques devront garder dans leurs comptes une part de leurs risques (et non plus de tout titriser) ; les normes comptables vont être harmonisées ; de nouvelles règles sur les bonus et les salaires des dirigeants et des financiers vont être établies ;

– certaines institutions internationales vont être renforcées : le budget du FMI va être triplé pour arriver à 750 milliards de dollars, dont un tiers sera financé par la création monétaire (la planche à billets) ; une nouvelle instance, le Conseil de stabilisation financière, remplacera le Forum de stabilité financière pour détecter les risques financiers et intégrera les pays émergents ; des pays émergents seront aussi accueillis dans les discussions du G7 pour débloquer le « cycle de Doha » amorcé en 2001 ;

Une nouvelle réunion a été programmée en sptembre prochain à New-York, en marge de la prochaine assemblée générale de l’ONU pour évaluer la mise en œuvre de toutes ces mesures.

Etaient présents, des représentants des pays du G20
– la chancelière allemande Angela Merkel
– le président sud-africain Kgalema Motlanthe
– le roi Abdallah d’Arabie saoudite et le ministre saoudien des affaires étrangères, Saud al-Faisal
– le président argentin Cristina Kirchner
– le premier ministre australien Kevin Rudd
– le président brésilien Luiz Innacieo Lula da Silva
– le premier ministre canadien Stephen Harper
– le président chinois Hu Jintao
– le président sud-coréen Lee Myung-bak
– le président américain Barack Obama
– le président français Nicolas Sarkozy
– le premier ministre indien Manmohan Singh
– le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono
– le premier ministre italien Silvio Berlusconi
– le premier ministre japonais Taro Aso
– le président mexicain Felipe Calderon
– le premier ministre britannique Gordon Brown
– le président russe Dmitry Medvedev
– le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan
et pour l’Union européenne, le président de la Commission José Manuel Barroso

En outre, s’étaient aussi déplacés :
– le premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero
– le premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende
–  le président de l’ASEAN (Association des pays du Sud-Est), le premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva
– le président du Conseil européen et premier ministre tchèque Mirek Topolanek
– le responsable du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) et premier ministre éthiopien Meles Zenawi
– le président du Forum de stabilité financière Mario Draghi
– le directeur du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn
– le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon
– le président de la Banque mondiale Robert Zoellick
– le directeur de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy.

Références
Dépêche
Reuters

Articles
Le Monde :  » G20 : quatre orientations décisives pour essayer de sauver l’économie mondiale « 
La Croix :  » Accord à Londres, le G20 est entré dans le concret « 
La Croix :  » Les grandes décisions du G20 « 
WSJ :  » World Leaders Agree on Global Response « 
Le Figaro :  » Accord mondial pour 
un nouveau capitalisme « 
Les Echos :  » Compromis ambitieux au sommet du G20 « 
Les Echos :  » Des promesses de réformes en cascade « 
Les Echos :  » Des avancées notables sur la régulation financière internationale « 
RFI :  » La Chine propose et s’impose « 
NYTimes :  » World Leaders Pledge $1.1 Trillion to Tackle Crisis « 

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Le communiqué final