D’après l’agence Bloomberg, l’émirat de Dubaï pointe au 6e rang mondial des Etats les moins solvables de la planète : l’émirat a accumulé 80 milliards de dollars de dettes, soit 70 % de son PIB, dont environ 70 milliards dus par ses entreprises publiques. L’émirat, dépourvu de pétrole, souffre de ses investissements dans trois secteurs en crise : l’immobilier, la finance et le tourisme de luxe. Les prix de l’immobilier se sont effondrés de 47 % en un an. Le gouvernement de Dubaï a demandé à ses créanciers un moratoire de six mois sur ses remboursements. Il reste soutenu par Abu Dhabi, dont les banques viennent d’accorder des bons au Trésor à hauteur de 5 milliards de dollars (après un prêt de 10 milliards de dollars au printemps 2009). Les principales places boursières ont marqué une baisse d’environ 3 % à la suite de cette annonce.
L’une des plus importantes holding de l’émirat et sa filiale immobilière Nakheel, Dubaï World, propriétaire notamment de l’île artificielle en forme de palmier, a demandé à ses créanciers un sursis pour renégocier ses dettes : 59 milliards de dollars. Elle se déclare incapable d’effectuer ses remboursements d’ici le 30 mai.
Dubaï World est dirigée par le sultan Ahmed Ben Sulayem, un proche conseiller du du cheikh Mohammed Ben Rachid al-Maktoum. Après six ans de croissance rapide, l’économie de Dumbaï marque le pas depuis le second semestre 2008. Les banques européennes seraient liées à la dette de Dubaï à hauteur de 13 milliards de dollars.
Références
Dépêches
Reuters sur LesEchos.fr
Articles
Le Figaro : » L’émirat de Dubaï au bord de la faillite «
NYTimes : » Dubai Fund Asks for Stay on Debt Payments «
WSJ : » Raining on Dubai’s Day at the Beach «
BBC : » Dubai under scrutiny after debt payment delay «
Le Figaro : » Les difficultés de Dubaï font plonger les marchés «
Le Monde : » L’éclatement de la bulle contraint Dubaï à rééchelonner d’urgence sa dette «
Les Echos : » L’émirat confronté à un risque de faillite «
Le Monde : » La défaillance de Dubaï ravive la crise financière «