Archives de Tag: General Motors

Jeudi 5 novembre 2009. General Motors restructure Opel et ne le vend plus

General Motors a décidé hier mardi 3 novembre de conserver sa filiale Opel (Vauxhall au Royaume-Uni). D’après un accord conclu mi-septembre, celle-ci devait être vendue à 55 % à l’équipementier canado-autrichien Magna avec le soutien de la banque russe Sberbank et le groupe automobile Gaz. L’Américain prévoit de supprimer 10 000 postes dans une entreprise qui en emploie quelque 50 000 en Europe (la moitié en Allemagne, puis en Espagne, en Belgique, en Pologne et au Royaume-Uni). A terme, General Motors veut réduire de 30 % des coûts de fonctionnement d’Opel.

Le gouvernement allemand avait soutenu le rachat d’Opel par Magna et avait accordé un prêt de 1,5 milliard d’euros à General Motors. Il reste 900 millions à restituer, ce que General Motors s’est engagé à faire. Le plan de reprise devait assurer la pérennité des sites de production européens et notamment des sites allemands.

Ce revirement s’explique par la reprise des ventes de General Motors aux Etats-Unis et par son souhait de conserver le site laboratoire du groupe de Rüsselsheim (Hesse) où des recherches avancées ont été menées sur les véhicules hybrides.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AFP

Articles
Le Figaro :  » General Motors renonce à céder Opel « 
La Croix :  » GM inflige un revers cinglant à l’Allemagne « 
Les Echos :  » Le revirement de GM sur la vente d’ Opel déclenche l’ire du gouvernement allemand « 
Les Echos :  » Le surprenant épilogue d’une stratégie illisible « 
LeJDD.fr :  » Opel: Les raisons d’une volte-face « 
NYT :  » G.M. Decides to Keep Opel, Its European Unit « 
NYT :  » Germans Angry Over G.M. Decision to Keep Opel « 
WSJ :  » GM May Save an Opel Plant « 
Les Echos :  » Chronologie : le long feuilleton Opel « 

Publicité

Lundi 13 juillet 2009. Le nouveau General Motors

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé vendredi 10 juillet 2009 la naissance d’une nouvelle entreprise, sortie du régime des faillites, dont les actifs sont détenus à 60,8 % par l’Etat américain, 11,7 % par l’Etat canadien, 17,5 % par le syndicat automobile américain UAW et 10 % par les créanciers. GM avait déposé le bilan le 1er juin 2009 (lire l’info du jour du 1er juin 2009).

Les gouvernements américain et canadien ont injecté 60 milliards de dollars dans GM depuis décembre 2008. 6 000 emplois seront supprimés d’ici octobre et le nombre de dirigeants réduit de 35 % (soit environ 400 personnes sur 1 300). GM va fonctionner avec 27 000 employés et 13 usines de moins aux Etats-Unis qu’un an auparavant. L’objectif est de rembourser les prêts gouvernementaux à l’horizon 2015.

Fritz Henderson, directeur général de GM, a annoncé que le groupe va se recentrer sur quatre marques : Buick, Cadillac, Chevrolet et GMC. Les autres marques comme Saab ou Hummer seront vendues.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AFP, Reuters et AP

Articles
NYTimes :  » G.M. Vow to Slim Includes Top Ranks « 
E24 :  » Sortie de faillite pour General Motors « 
WSJ :  » GM Takes New Direction « 
BBC :  » Leaner GM emerges from bankruptcy « 

Lundi 1er juin 2009. General Motors a déposé le bilan

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a déposé le bilan aujourd’hui 1er juin 2009. C’est la troisième plus grosse faillite après celle de Lehman Brothers en 2008 et WorldCom en 2002. General Motors a accumulé près de 100 milliards de dollars de pertes en quatre ans. Le constructeur aurait aujourd’hui environ 173 milliards de dollars de dettes pour 82 milliards de dollars d’avoirs.

Débute maintenant une procédure de redressement judiciaire de deux à trois mois durant laquelle l’entreprise va se restructurer à l’abri de ses créanciers. Elle débouchera sur la création d’une nouvelle société, contrôlée à 60 % par l’Etat américain et à 12 % par le Canada. Les créanciers détenteurs d’obligations recevront 10 % du capital. Et rien pour les actionnaires actuels. Une deuxième entité sera créée pour grouper les dettes et les unités devant être vendues ou fermées. L’Etat américain, qui a déjà injecté 20 milliards de dollars, va en ajouter 30 de plus. L’Etat canadien et le gouvernement de l’Ontario (où GM possède de nombreuses usines) apporteront pour leur part 9,5 milliards de dollars.

General Motors ne va donc pas disparaître, mais la restructuration entraînera la suppression de 21 000 emplois, le maintien de seulement quatre marques (Cadillac, Chevrolet et GMC, et Buick sur le marché chinois) les autres (dont Pontiac, Saab, Vauxhall, Saturn, Hummer) devant être vendues ou démantelées, la fermeture de 16 des 47 usines et celle de la moitié des 6000 concessionnaires. Le syndicat des ouvriers de l’automobile (United Auto Workers) a accepté le plan et s’est engagé à ne pas faire la grève jusqu’en 2015 en échange de 17,5 % du capital.

Fondé en 1908, GM fut pendant 77 ans et jusqu’en 2007 le plus gros constructeur automobile au Monde. Il détenait 45 % du marché en 1980 contre seulement 22 % en 2008. Cette année-là les ventes mondiales ont chuté de 9,37 à 8,3 millions de véhicules et les pertes se sont montées à 31 milliards de dollars. GM emploie aujourd’hui 92 000 personnes aux Etats-Unis et est responsable d’un demi-million de retraités.

La filiale allemande Opel va être par ailleurs reprise par l’équipementier canadien Magna et des partenaires russes.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AFP
LeFigaro.fr avec AFP
LeMonde.fr avec AFP
LeFigaro.fr avec AFP

Articles
RFI :  » General Motors va déposer le bilan « 
Le Monde :  » L’Etat américain pilotera le redressement de General Motors « 
NYT :  » Bankrupt G.M. Says It Owes $172 Billion «