Archives de Tag: Japon

Jeudi 26 novembre 2009. Les Etats-Unis et la Chine se positionnent sur l’après-Kyoto

La Maison blanche a annoncé hier mercredi 25 novembre 2009 que le président américain Barack Obama se rendrait à Copenhague le 9 décembre pour le sommet des Nations unies sur le climat. Il y présentera les objectifs américains : réduire de 17 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 en comparaison des niveaux de 2005, 30 % d’ici 2025, 53 % d’ici 2030 et 83 % d’ici 2050. Cet objectif est identique à celui du « Clean Energy and Security Act « , approuvé par les représentants en juin. En prenant pour référence l’année 1990 et non 2005, il ne correspond qu’à une réduction de 4 % d’ici à 2020 et 22 % à l’horizon 2030.

La Chine a annoncé par ailleurs aujourd’hui qu’elle sera représentée par le premier ministre Wen Jiabao. Il y présentera la volonté de la Chine de baisser son  » intensité carbonique « , c’est-à-dire la quantité de gaz à effet de serre par point de PIB, de 40 % à 45 % d’ici 2020 par rapport à 2005. Une formulation décidée pour ne pas compromettre la croissance économique.

Les autres objectifs annoncés :
Union européenne : 20 % de réduction d’ici à 2020 (par rapport à 1990), voire 30 % en cas d’accord global.
Australie : baisse de 25 % (par rapport à 2000)
Japon : baisse de 25 % (par rapport à 1990)
Brésil : baisse de 36 % à 39 % par rapport aux prévisions de 2020.

Des délégations de 192 pays et plus de 60 chefs d’Etat doivent se rendre à Copenhague. Le sommet se déroulera du 7 au 18 décembre 2009. Il doit donner une suite au protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre, qui prend fin en 2012.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AFP, Reuters et AP
Les Echos avec AFP
LeFigaro.fr avec AFP
LeMonde.fr avec AFP et Reuters

Articles
BBC :  » Obama vows greenhouse gas emissions cuts « 
Le Monde :  » Climat : les Etats-Unis et la Chine abattent leurs cartes « 
NYTimes :  » U.S. and China to Go to Talks With Emissions Targets « 
WSJ :  » China Unveils Target for Carbon Dioxide Cuts « 

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Lundi 31 août 2009. La fin de 55 ans de pouvoir pour la droite japonaise

Au Japon, des élections se sont déroulées hier dimanche 30 août pour élire les membres de la chambre des représentants. Le Parti démocrate japonais a remporté une large victoire : 318 sièges contre 119 (-181) pour le Parti libéral de droite (la majorité est à 241 sièges). Le taux de participation a été similaire à celui des précédentes élections : 69 % contre 67,5 % en 2005.

Le Parti démocrate japonais est un parti de centre-gauche fondé en 1996 par des ex-membres de l’ancien parti socialiste japonais et du PLD. Il va gouverner pour la première fois. Les démocrates sont déjà majoritaires au Sénat.

Le Parti libéral de droite était au pouvoir depuis 1955 (hormis une parenthèse en 1993-1994 où une coalition hétéroclite avait pris sa place).

Le Parti démocrate a mené campagne sur un ambitieux programme social : réduction de la bureaucratie, renforcement du pouvoir du cabinet du premier ministre, réduction des taxes pour les PME-PMI, allocations pour les retraités, les familles (190 € par enfant et par mois) et les plus démunis, les chômeurs en formation professionnelle (750 € par mois), gratuité partielle de l’éducation, prime à la naissance et même gratuité des autoroutes. Un programme chiffré à 125 milliards d’euros annuels, financés sur les  » gaspillages  » budgétaires, la réduction des travaux publics, celle des subventions aux régions, et celle des salaires des fonctionnaires. Le Parti démocrate a par ailleurs dit vouloir se démarquer de la politique américaine et rapprocher le Japon de ses voisins asiatiques.

Reconnaissant sa défaite, Taro Aso a annoncé qu’il quittait la présidence du PLD. Il restera au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur, probablement le président du parti démocrate, Yukio Hatoyama. Agé de 62 ans, c’est l’héritier par son épouse du fondateur de Bridgestone et le petit-fils du premier chef de gouvernement PLD en 1955. Il est surnommé avec son frère « Kennedy du Japon ».

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec AFP et Reuters
AFP sur Libération

Articles
Le Figaro :  » Japon : le raz-de-marée de l’opposition aux législatives « 
RFI :  » Des changements en perspective « 
La Croix :  » Le Japon fait le choix du centre gauche « 
La Croix :  » 50 ans de pouvoir pour les libéraux du PLD « 
NYT :  » With Bold Stand, Japan Opposition Wins a Landslide « 
WSJ :  » Rise of a New Era in Japan « 
BBC :  » Japan’s Hatoyama sweeps to power « 

Vendredi 10 juillet 2009. Le bilan du G8 à L’Aquila

Les pays du G8 (Etats-Unis, Italie, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada, Russie) étaient réunis du 8 au 10 juillet 2009 à L’Aquila, en Italie. Avaient également été invités des dirigeants de pays émergents ainsi que des représentants de l’Algérie, de l’Angola, de l’Egypte, de l’Ethiopie, de la Libye, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et une délégation de l’Union africaine.

Voici les principaux résultats de ce sommet :
• les pays se sont engagés à mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans pour lutter contre la faim dans le monde par le biais d’investissements agricoles dans les pays en développement. La proposition américaine de créer un fonds pour cela n’a cependant pas été retenue. Les Etats-Unis apporteraient 3,5 milliards de dollars, le Japon entre 3 et 4 milliards, la France 2 milliards
• les pays se sont engagés à ce que le réchauffement climatique ne conduise pas à une augmentation des températures supérieure de 2°C par rapport à ce qu’elles étaient en 1900. L’idée de réduire de 50 % (par rapport à 1990) de l’émission de gaz à effet de serre au niveau planétaire d’ici 2050 n’a pas pu être imposée aux pays en développement, mais les membres du G8 ont affirmé vouloir réduire de 80 % leurs propres émissions à cette échéance, sans engagements à court terme
• les pays ont affirmé vouloir renforcer le traité de non-prolifération nucléaire d’ici la fin de l’année.

La déclaration finale fait l’impasse sur la proposition de la Banque centrale chinoise de créer une monnaie de réserve unique pour que les échanges commerciaux ne dépendent plus des variations du cours du dollar.

Le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Français Nicolas Sarkozy ont défendu l’idée de remplacer le G8 par un G14 avec des puissances émergentes : Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud et Mexique (qui ont formé en 2007 un G5 parallèle).

Références
Dépêches
AFP sur Libération
LeMonde.fr avec AFP
LeJDD.fr avec Reuters

Articles
NYT :  » G-8 Announces $20 Billion for Food Plan « 
NYTimes :  » Poorer Nations Reject a Target on Emission Cut « 
WSJ :  » G-8 to Pledge $20 Billion for Food-Security Initiative « 
RFI :  » 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim « 
BBC :  » G8 pledges to boost food supplies « 
LeJDD.fr :  » G8: Beaucoup de bruit pour rien « 
WSJ :  » Leaders Seek to Finish Trade Deal by 2010  » (portfolio)
LeMonde.fr :  » Climat : « Les pays du G8 devraient montrer l’exemple » « 
NYTimes :  » Group of 8 Is Not Enough, Say Those Wanting In « 

Le site officiel du sommet

Mercredi 22 octobre 2008. L’Inde en route pour la Lune.

Chandrayaan-1 (" vaisseau lunaire 1 " en ancien sanskrit), la première navette spatiale indienne à partir pour la Lune, a été lancée ce matin depuis le centre Satish Dhawan situé au sud-est de l’Inde sur l’île de Shriharikota.

Il s’agit d’une navette téléguidée qui doit rester en orbite durant deux ans autour de la Lune. Elle a emporté cinq modules indiens et six modules étrangers destinés à l’analyse de la surface de la Lune (atlas tridimensionnel et distribution des éléments chimiques et des minéraux), ainsi qu’une sonde qui doit être lancée pour analyser l’atmosphère lunaire. La navette devrait atteindre son orbite le 8 novembre.

La navette emporte également un drapeau indien qui doit être lancé sur la Lune : si la mission réussit, l’Inde sera le quatrième pays après les Etats-Unis, la Russie et le Japon à planter son drapeau sur le sol lunaire.

Coût de la mission : autour de 60 millions d’euros en partie pris en charge par six agences spatiales internationales dont l’agence européenne (l’ESA) et la Nasa.

L’Inde prévoit de lancer une nouvelle navette téléguidée qui pourrait cette fois se poser sur la Lune en 2011, d’envoyer un homme dans l’espace en 2014 et d’envoyer une mission avec un équipage sur la Lune en 2020.

Le Japon et la Chine avaient envoyé une sonde vers la Lune fin 2007 et les deux pays prévoient également une mission habitée à l’horizon 2020.

Références
Dépêches
LeFigaro.fr avec AFP
AP (sur le site du WSJ)

Articles
Rue89 : " Après la Chine, l’Inde envoie une navette spatiale vers la Lune "
IHT : " India launches first unmanned orbiter to the moon "
RFI : " Inde : Premier pas vers la Lune "
BBC : " India launches first Moon mission "

Mercredi 24 septembre 2008. Taro Aso, premier ministre japonais.

Taro Aso, 68 ans, a été désigné par son parti, le Parti libéral démocrate libéral (PLD) pour occuper le poste de premier ministre. Il succède à Yasuo Fukuda, qui a démissionné le 1er septembre. Taro Aso avait été élu à la tête du Parti libéral démocrate lundi 22 septembre.

Taro Aso a une image d’homme politique populiste de droite. Petit fils du premier ministre Shigeru Yoshida (1946-1947 et 1948-1954) et gendre du premier ministre Zenko Suzuki (1980-1982), il est issu d’une famille qui a fait fortune dans l’exploitation minière (dont l’entreprise est accusée d’avoir réduit à l’esclavagisme ses travailleurs au début du siècle) et qui a monté une grande entreprise de ciments. Il est élu presque sans interruption depuis 1979 et était déjà candidat au poste de premier ministre face à ses trois prédécesseurs.

Connu pour son franc-parler, surnommé « ministre du manga » en raison de son attrait et de son soutien en faveur des mangas, Yasuo Fukuda a travaillé dans le négoce de diamants au Sierra Leone. C’est aussi un ancien sportif : il avait représenté le Japon à l’épreuve de tir des Jeux olympiques de Montréal en 1976. Dernière particularité, Taro Aso est catholique (c’est le premier catholique à gouverner le Japon).

Le PLD est au pouvoir presque sans interruption depuis 1955. Il a en revanche perdu le contrôle du Sénat en juillet 2007 au profit des démocrates. Depuis, les processus parlementaires connaissent des blocages répétés. Après le long mandat de Junichiro Koizumi, premier ministre de 2001 à 2006, le pays peine à retrouver une stabilité politique : Shinzo Abe puis Yasuo Fukuda sont restés moins d’un an au pouvoir chacun.

Taro Aso a déclaré que ses premiers engagements seraient en faveur d’une relance de l’économie nationale, menacée de récession.

Références
Dépêche
AFP (sur Google)

Articles
Le Monde : « Taro Aso va devenir le premier ministre du Japon »
Le Monde : « Taro Aso, populiste de droite et « ministre du manga » »
Le Monde : Au Japon, la politique est une affaire de famille
Libération : « Aso, faucon et vrai fan de manga »
La Croix : « Le nouveau premier ministre japonais assume discrètement sa catholicité »

Document
Une vidéo Reuters du vote sur le site du Monde

Vendredi 11 janvier 2008. Le Japon va retourner en Afghanistan

Le Parlement japonais a autorisé la reprise de la mission d’aide en Afghanistan pour un an. Les Forces maritimes d’auto-défense (l’équivalent de l’armée pour le Japon, mais dont le rôle n’est officiellement que défensif) vont retourner (probablement février) dans l’océan Indien, qu’elles avaient quitté il y a deux mois (l’info du jour du 2 novembre). Elles recommenceront à ravitailler en eau et en carburant les onze pays engagés sur le terrain afghan.

Le Premier ministre Yasuo Fukuda, élu en septembre 2007, s’est personnellement engagée dans la reprise de la mission. Mais son parti est minoritaire au Sénat, et la proposition y a été rejetée. Aussi,  il a décidé dans la foulée de faire un vote à la chambre des députés, où il a réussi à obtenir des deux tiers de voix nécessaires : une procédure prévue pour aller à l’encontre du Sénat qui n’avait jamais été utilisée depuis que la souveraineté du Japon, en 1952.

La mission, commencée en 2001, était la première à être menée par le Japon à l’étranger depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Références
Dépêches
20 minutes avec AFP
Xinhua
Reuters

Vendredi 2 novembre 2007. Le Japon retire ses troupes d’Afghanistan.

Le ministre japonais de la défense, Shigeru Ishiba, a décidé de faire revenir au Japon les Forces maritimes d’auto-défense (l’équivalent de l’armée pour le Japon, mais dont le rôle n’est officiellement que défensif) postées dans l’océan Indien pour épauler l’armée américaine en Afghanistan.

Cette mission, commencée en 2001, était la première à être menée par le Japon à l’étranger depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son but était de ravitailler gracieusement en eau et en carburant les avions et les navires engagés en Afghanistan (dans le cadre de l’opération  » liberté immuable « ). Le Japon aurait ainsi fourni 490 millions de litres de pétrole, soit 80 % du carburant destiné aux Américains. Mais des rumeurs de détournement n’ont cessé de circuler.

Le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, élu en septembre 2007, souhaite néanmoins que le Japon reprenne cette mission. Son gouvernement a soumis au Parlement une nouvelle loi en ce sens. Le parti du premier ministre est cependant minoritaire au Sénat et la seule solution serait donc que la chambre basse, où il est majoritaire, fasse un passage en force.

Selon une enquête menée par un grand quotidien japonais, Asahi Shimbun, 44 % des Japonais sont opposés à la poursuite de cette mission et 39 % y sont favorables.

Références

Dépêches
Xinhua :  » Le Japon interrompt officiellement ses missions de ravitaillement dans l’océan Indien  »
AFP sur Le Monde :  » Mission afghane: Le Japon ordonne à ses navires de quitter l’Océan Indien « 

Articles
The New York Times :  » Japan Ends Afghan Naval Mission « 
RFI :  » Tokyo ne ravitaille plus les Américains «