Archives de Tag: Russie

Lundi 30 novembre 2009. Attentat contre un train russe

Une bombe a explosé vendredi 27 novembre 2009 au passage d’un train russe de luxe reliant Moscou à Saint Pétersbourg (le Nevsky Express). L’engin explosif, d’une puissance équivalente à 7 kg de TNT, était placé sous les rails. Trois wagons ont quitté les rails sous le souffle de l’explosion. Une vingtaine de personnes auraient été tuées (dont de l’ancien sénateur Sergueï Tarassov et le chef de l’agence fédérale Rosrezerv, chargée de la logistique lors des catastrophes naturelles et des conflits, Boris Evstratikov), et une centaine d’autres ont été blessées.

En 2007, cette ligne avait déjà fait l’objet d’une attaque à la bombe. Une trentaine de personnes avaient été blessées et l’attentat avait été attribué à des séparatistes tchétchènes. Le procès des deux auteurs présumés de cet attentat se déroule en ce moment.

C’est le plus gros attentat en Russie depuis 2004. Auparavant, le pays avait été touché par plusieurs attaques attribuées aux séparatistes islamistes des républiques caucasiennes.

Il n’y a pas eu de revendication sérieuse. Un portrait-robot d’un suspect a été diffusé aujourd’hui par la police, celui de Paviel Kossolapov, un ancien officier russe qui a rejoint en 1995 la rébellion tchétchène.

Références
Articles
WSJ :  » Russia Investigates Attack on High-Speed Train « 
BBC :  » Russia police issue appeal after blast derails train « 
RFI :  » La piste tchétchène de l’attentat contre le train russe « 
Le Monde :  » Les enquêteurs russes confirment la thèse de l’attentat, non revendiqué, contre le Nevski-Express « 
LeJDD.fr :  » Bombe meurtrière sur le Nevsky Express « 
LeFigaro.fr :  » Attentat en Russie : la piste caucasienne privilégiée « 
La-Croix.com :  » Le mystère reste entier sur l’explosion du train Moscou-Saint Pétersbourg « 

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Vendredi 18 septembre 2009. Les Etats-Unis repensent leur bouclier antimissile

Le président américain Barack Obama a annoncé hier jeudi 17 septembre renoncer au projet de bouclier antimissile imaginé par Bill Clinton et conçu par l’administration Bush après avoir réexaminé la réalité des menaces contre les Etats-Unis et leurs pays alliés. Selon un accord signé en août 2008, celui-ci prévoyait d’implanter d’ici à 2012 une station radar en République tchèque et dix lanceurs de missiles d’interception en Pologne, en liaison avec les détecteurs déjà en place en Alaska, au Groenland et au Royaume-Uni. Ils étaient officiellement destinés en premier lieu à intercepter les missiles de longue portée (plus de 5000 km) lancés par des  » Etats voyous « , au premier rang desquels l’Iran.

Le bouclier antimissile avait été largement critiqué aux Etats-Unis pour son coût élevé et son efficacité non démontrée. Il l’avait été aussi par la Russie, qui voyait en lui une atteinte à sa sécurité.

Il sera remplacé par un nouveau système de défense antimissile que Barack Obama veut plus efficace, plus rapide et moins coûteux. Des missiles conçus pour détruire des missiles à courte et moyenne portée pourraient être déployés en République tchèque et en Pologne à partir de 2015. Des missiles intercepteurs pourraient par ailleurs être installés sur des navires et dans des bases en Turquie, en Israël et dans les Balkans.

Références
Dépêches
LeMonde.fr avec Reuters
20Minutes.fr avec agences
LeJDD.fr avec Europe1.fr avec Reuters

Articles
Le Figaro :  » Washington recule sur le bouclier antimissile « 
NYT :  » White House Scraps Bush’s Approach to Missile Shield « 
NYTimes :  » Putin Applauds ‘Brave’ U.S. Decision on Missile Defense « 
NYTimes :  » New Missile Shield Strategy Scales Back Reagan’s Vision  »
WSJ :  » U.S. Missile U-Turn Roils Allies « 
BBC :  » Obama shelves Europe missile plan « 
Le Monde :  » Les Etats-Unis renoncent au « bouclier antimissile » « 

Vendredi 10 juillet 2009. Le bilan du G8 à L’Aquila

Les pays du G8 (Etats-Unis, Italie, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada, Russie) étaient réunis du 8 au 10 juillet 2009 à L’Aquila, en Italie. Avaient également été invités des dirigeants de pays émergents ainsi que des représentants de l’Algérie, de l’Angola, de l’Egypte, de l’Ethiopie, de la Libye, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et une délégation de l’Union africaine.

Voici les principaux résultats de ce sommet :
• les pays se sont engagés à mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans pour lutter contre la faim dans le monde par le biais d’investissements agricoles dans les pays en développement. La proposition américaine de créer un fonds pour cela n’a cependant pas été retenue. Les Etats-Unis apporteraient 3,5 milliards de dollars, le Japon entre 3 et 4 milliards, la France 2 milliards
• les pays se sont engagés à ce que le réchauffement climatique ne conduise pas à une augmentation des températures supérieure de 2°C par rapport à ce qu’elles étaient en 1900. L’idée de réduire de 50 % (par rapport à 1990) de l’émission de gaz à effet de serre au niveau planétaire d’ici 2050 n’a pas pu être imposée aux pays en développement, mais les membres du G8 ont affirmé vouloir réduire de 80 % leurs propres émissions à cette échéance, sans engagements à court terme
• les pays ont affirmé vouloir renforcer le traité de non-prolifération nucléaire d’ici la fin de l’année.

La déclaration finale fait l’impasse sur la proposition de la Banque centrale chinoise de créer une monnaie de réserve unique pour que les échanges commerciaux ne dépendent plus des variations du cours du dollar.

Le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Français Nicolas Sarkozy ont défendu l’idée de remplacer le G8 par un G14 avec des puissances émergentes : Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud et Mexique (qui ont formé en 2007 un G5 parallèle).

Références
Dépêches
AFP sur Libération
LeMonde.fr avec AFP
LeJDD.fr avec Reuters

Articles
NYT :  » G-8 Announces $20 Billion for Food Plan « 
NYTimes :  » Poorer Nations Reject a Target on Emission Cut « 
WSJ :  » G-8 to Pledge $20 Billion for Food-Security Initiative « 
RFI :  » 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim « 
BBC :  » G8 pledges to boost food supplies « 
LeJDD.fr :  » G8: Beaucoup de bruit pour rien « 
WSJ :  » Leaders Seek to Finish Trade Deal by 2010  » (portfolio)
LeMonde.fr :  » Climat : « Les pays du G8 devraient montrer l’exemple » « 
NYTimes :  » Group of 8 Is Not Enough, Say Those Wanting In « 

Le site officiel du sommet

Lundi 6 avril 2009. Les Conclusions du sommet de l’Otan à Strasbourg

L’Otan a fêté ses 60 ans au cours d’un sommet à Strasbourg les 3 et 4 avril 2009.

Les alliés de l’Otan ont affirmé leur soutien à la nouvelle stratégie américaine des Etats-Unis en Afghanistan (lire l’info du jour du 30 mars 2009) sans procéder pour autant à un déploiement militaire massif. Quelque 5000 policiers et soldats supplémentaires devraient être envoyés pour encadrer leurs homologues afghans. Une dizaine de pays, au premier rang desquels la Grande Bretagne, y participeront.

Bien que souhaitant améliorer les relations de l’Otan avec la Russie, les membres de l’alliance ont renouvelé leur demande d’un retrait russe de Géorgie (lire l’info du jour du 9 octobre 2008) et l’annulation de la reconnaissance de l’indépendance de l’Ossétie du Nord de l’Abkhazie.

Aucun pays n’a été cité pour rejoindre prochainement l’Otan. Les alliés ont par ailleurs entamé une réflexion qui doit prendre douze à dix-huit mois sur une réforme en profondeur de l’Otan.

Le retour de la France dans le Commandement militaire de l’Otan a été salué.

C’est le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen qui a été désigné pour succéder au Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer au poste de secrétaire général de l’Otan. Sa candidature avait été un temps bloquée par la Turquie car le Danois avait défendu en 2006 la liberté d’expression du journal Jyllands-Posten qui avait publié des caricatures de Mahomet. Agé de 56 ans, Anders Fogh Rasmussen est considéré comme un pragmatique et un homme de compromis. Il devrait privilégier un élargissement restreint de l’Otan. Allié des Etats-Unis, il est cependant favorable à une coopération accrue entre l’Otan et l’Union européenne. Il avait suivi George W. Bush dans sa décision d’envahir l’Irak et avait envoyé des soldats danois en mars 2003.

Des affrontements se sont déroulés en marge de manifestations pacifiques entre des casseurs et les forces de police. Ils auraient fait une cinquantaine de blessés dont une quinzaine parmi les forces de l’ordre.

Références
Dépêches
AP sur le Figaro
LeFigaro.fr avec AFP et AP

Articles
Le Figaro :  » L’Otan veut rénover sa doctrine stratégique « 
La Croix :  » Anders Fogh Rasmussen : un Danois à la tête de l’Otan  »
Le Figaro :  » Rasmussen, un atlantiste fervent à la tête de l’Alliance « 
Libération :  » Un «super atlantiste» en chef « 
Le Figaro :  » La France dans l’Otan, mode d’emploi « 

Document : les principaux points de la déclaration finale, AFP sur LeFigaro.Fr

Mardi 6 janvier 2009. Les Etats baltes privés du gaz russe

Les livraisons de gaz vers la Bulgarie ainsi que vers la Grèce, la Turquie et la Macédoine (dont l’approvisionnement dépend du transit par la Bulgarie) ont été suspendues sans préavis aujourd’hui mardi 6 janvier 2009. La Croatie ne reçoit plus de gaz non plus. Les livraisons à la Roumanie et à la République tchèque ont été réduites de deux tiers. Ces pays, qui dépendent presque totalement de la Russie pour leurs approvisionnements en gaz, ont quelques jours de réserves. L’Europe pourrait être plus largement touchée car 25 % du gaz européen provient de Russie et 80 % de ce gaz transite par l’Ukraine.

Ces arrêts font suite à celui des livraisons de gaz à l’Ukraine par Gazprom  (dont l’actionnaire majoritaire est l’Etat russe et qui contrôle 90 % du gaz russe), le 1er janvier 2009, faute d’accords sur les prix pour la consommation ukrainienne et sur un arriéré de paiement de 450 millions de dollars (sur une dette de deux milliards de dollars). La Russie accuse l’Ukraine de prélever depuis du gaz qui transite par son territoire ainsi que de fermer les vannes des gazoducs transitant par son territoire, et a décidé en conséquence de limiter les approvisionnements.

L’Ukraine payait l’an passé 179 dollars le mètre cube, Moscou lui en demande maintenant 250 dollars. L’Ukraine accepte un montant de 235 dollars à condition d’augmenter de 10 % le tarif du transit par son territoire. La Russie menace d’exiger le même prix que les clients européens de Gazprom : 418 dollars.

La crise financière et la baisse des cours du brut ont fait de Gazprom l’entreprise russe la plus endettée : elle doit rembourser un total de 60 milliards de dollars d’emprunts.

Le 1er janvier 2006, la Russie avait déjà suspendu ses livraisons à l’Ukraine pour les mêmes raisons.

Mise à jour du 7 janvier 2009

La Russie a cessé d’alimenter tous les gazoducs transitant par l’Ukraine.


Références

Dépêches
AFP (sur le site de La Croix)

Articles
Le Figaro : « La guerre du gaz gagne l’Europe de l’Est »
Le Figaro : « Les coulisses 
de la guerre du gaz »
LeJDD.fr : « Gaz: La pénurie guette l’Europe »
LeJDD.fr : « Du rififi dans le gaz »
IHT : « Gazprom dispute entangles Europe »
BBC : « European gas supplies disrupted »

Jeudi 16 octobre 2008. Une nouvelle frontière entre la Russie et la Chine

La Chine a rétrocédé à la Russie l’île de Yinlong (Tabarov) et la moitié de l’île Heixiazi (Bolchoï Oussouriski), toutes deux situées sur le fleuve Heilongjiang (Amour).

C’était le dernier contentieux entre les deux pays au sujet de leur frontière commune, longue de 4 300 kilomètres. La nouvelle délimitation des frontières avait débuté en 1991, après la chute de l’URSS et avait culminé en 1999, quand ils avaient procédé à un partage de 2 444 autres îles inhabitées. Ces territoires étaitent l’objet de luttes depuis le XVIIe siècle et l’arrivée des tsars en Mongolie, alors sous influence chinoise. Le dernier affrontement militaire remonte à 1969.

Référence
La Croix : «  La Chine et la Russie règlent leur dernier litige frontalier »

Lundi 3 mars 2008. Dmitri Medvedev président de la Russie.

Dmitri Medvedev a remporté au premier tour les élections présidentielles russes hier dimanche 2 mars avec 70,2 % des voix. Le candidat communiste Guennadi Ziouganov est arrivé second (17,8 %), suivi de l’ultranationaliste Valdimir Jirinovski (9,4 %) et du pro-européen Andreï Bogdanov (1,3 %). Le taux de participation a été de 65 %.

Même si l’issue du scrutin n’est pas contestée, son déroulement, lui, est critiqué. Les quelques observateurs européens présents en Russie pour l’élection estiment que les candidats n’ont pas tous eu les mêmes droits pour accéder aux médias tandis que d’autres ont été empêchés de se présenter, notamment l’ex-premier ministre Mikhaïl Kassianov. Ils parlent aussi de bourrages d’urnes et d’obligations faites à des ouvriers de voter. L’OSCE avait annulé l’envoi d’une mission d’observation en raison de « restrictions imposées par les autorités russes ».

42 ans, 1m62 et surnommé ironiquement au Kremlin  » le grand vizir « , Dmitri Medvedev est le plus jeune dirigeant russe depuis Nicolas II, le tsar assassiné par les bolcheviks en 1918. Professeur de droit diplômé de l’université de Saint-Pétersbourg, il a été pris comme assistant à la mairie de Saint-Pétersbourg. C’est là qu’il rencontra Vladimir Poutine. Il en deviendra le consultant juridique et le sortira d’accusations de corruption. Lui-même a toujours échappé à toute accusation de corruption. Contrairement à son ex-challenger à la succession de Vladimir Poutine, il n’a pas fait partie de l’ancien KGB (où Vladimir Poutine a passé, lui, 17 ans). Il s’occupa de la campagne présidentielle de Vladimir Poutine en 1999. Ensuite, il fut nommé président du conseil d’administration du géant gazier Gazprom (la plus grosse entreprise russe et la quatrième capitalisation boursière mondiale) en 2000, chef de l’administration présidentielle en 2003 et vice-premier ministre en 2005. En décembre 2007, Vladimir Poutine l’a désigné pour lui succéder (lire l’info du jour du 10 décembre 2007)

Dans un discours de campagne, il avait défini ses quatre priorités : les  » 4 i  » pour institutions, infrastructures, innovation, investissement. Il affirme vouloir notamment diversifier l’économie, réduire la présence de l’Etat et travailler pour l’indépendance de la justice. Il devra notamment lutter contre l’inflation, actuellement proche de 12 %.

La passation de pouvoir aura lieu le 7 mai. Vladimir Poutine (55 ans), qui ne pouvait constitutionnellement prétendre à un troisième mandat, occupera le poste de Premier ministre. Le partage du pouvoir entre eux reste à définir. Selon la Constitution, le président garde le contrôle des services secrets, de l’armée et de la police.

Références
Dépêches
AFP
Reuters
AFP
LeFigaro.fr avec AFP

Articles
Le Monde  » Dmitri Medvedev élu président, la Russie spécule sur une possible rivalité avec Vladimir Poutine « 
RFI :  » Medvedev au Kremlin « 
Le Monde :  » Dmitri Medvedev, tsar ou vizir ? « 
Le Monde :  » Dmitri Medvedev, un président dans l’ombre de Poutine pour la Russie « 
Le Figaro :  » La Russie doit composer avec son «tsar» à deux têtes « 
Le Figaro :  » L’héritage de Poutine, ou les risques du capitalisme autoritaire « 
Le Figaro :  » Medvedev, le gentil héros que le Kremlin se fabrique « 

Document
Le vainqueur fêté avec Vladimir Poutine sur la Place Rouge.

Lundi 10 décembre 2007. Le successeur de Vladimir Poutine désigné

Valdimir Poutine a dit  » soutenir complètement  » la candidature de Dimitri Medvedev, sont vice-premier ministre, pour l’élection présidentielle du 2 mars 2008.

Dimitri Medvedev sera le candidat unique du parti de Vladimir Poutine,  » Russie unie « , qui a remporté les élections législatives du 2 décembre dernier (linfodujour du 3 décembre). Il sera investi officiellement le 17 décembre. D’autres formations politiques pro-Kremlin ont déjà annoncé soutenir le futur candidat.

Juriste né en 1965, Dimitri Medvedev a été conseiller de Vladimir Poutine lorsqu’il était maire de Saint-Pétersbourg, au début des années 1990. Il est arrivé au Kremlin en 2003 et occupe le poste de vice-président depuis novembre 2005. Il est aussi à la tête du conseil d’administration de Gazprom, le premier exportateur de gaz au monde, plus grosse entreprise russe et 4e capitalisation boursière mondiale.

Dépêches
Le Figaro avec AFP
Reuters
AP

Lundi 3 décembre 2007. Le parti de Valdimir Poutine remporte les législatives russes.

Le parti de Valdimir Poutine,  » Russie Unie  » a remporté 61,4 % des suffrages lors des élections législatives qui se sont déroulées en Russie hier, dimanche 2 décembre. Le taux de participation a été de 62 %. Les rares observateurs autorisés sur place ont dénoncé divers abus. La présidence américaine a demandé aux autorités russes d’enquêter sur la régularité du scrutin.

Le président russe a dirigé lui-même la liste de  » Russie Unie  » – c’est un fait sans précédent en Russie. Aux précédentes élections législatives, en 2003, ce parti n’avait obtenu que 37,6 % des voix (le taux de participation était alors de 55 %). Il aura maintenant 315 sièges sur 450 à la Douma (l’Assemblée nationale). Il en faut 301 pour modifier la Constitution. Valdimir Poutine avait été élu en 2004 avec 71,2 % des voix.

Le second parti est le parti communiste, qui obtient 11,3 % des voix. Il a annoncé vouloir contester les résultats devant la Cour suprême. Deux autres partis estampillés « pro-Kremlin » viennent ensuite : les ultranationalistes de Vladimir Jirinovski (10%) et le parti de gauche «Russie juste» (7%).

Les élections présidentielles russes doivent se dérouler en mars 2008. Selon la constitution actuelle, Vladimir Poutine ne peut se représenter. Aucun candidat à sa succession n’a pour l’heure été désigné.

Références
Articles
Le Monde :  » Pour Vladimir Poutine, la victoire de son parti renforce la « légitimité » du Parlement « 
Libération :  » Triomphe électoral bien planifié pour Vladimir Poutine « 
Le Figaro :  » La Russie plébiscite Poutine « 
Le Figaro :  » Poutine se félicite de la victoire de son parti « 
Libération :  » Législatives russes: Washington réclame une enquête sur le déroulement du scrutin « 
Le Monde :  » Les législatives russes n’ont pas été équitables, selon les observateurs de l’OSCE « 

Mardi 27 novembre 2007. Garry Kasparov en prison.

L’ancien champion d’échecs a été condamné à cinq jours de prison. Sa peine a été confirmée en appel hier soir. Il a été arrêté samedi 24 novembre lors d’une manifestation au cours d’une marche de protestation à Moscou.

Les manifestations en tant que telles ne sont pas interdites en Russie, à la différence des marches. Garry Kasparov a été inculpé pour troubles à l’ordre public.

Plusieurs dizaines de manifestants ont été également arrêtés samedi dans un rassemblement organisé par un groupe hétérogène d’adversaires du Kremlin, baptisé  » L’autre Russie  » et dirigé par Garry Karsparov. Deux cents autres ont été arrêtés dimanche à Saint Pétersbourg.

Les élections législatives se dérouleront ce dimanche, 2 décembre.

Garry Kasparov, de son vrai nom Garik Kimovitch Weinstein, a 44 ans. Il a été sacré champion du monde d’échecs à l’âge de 21 ans et a conservé son titre 15 ans. Il a commencé à se mêler de politique à la fin des années 1980. Il s’y consacre pleinement depuis qu’il a arrêté de jouer aux échecs, en 2005. Sans ambition présidentielle personnelle affirmée, son objectif est de profiter de sa notoriété et de ses moyens financiers pour fédérer des opposants au régime de tous bords.

Références

Dépêches
Reuters
AFP

Articles
Le Figaro :  » La crispation de Poutine préoccupe les Occidentaux « 
Libération :  » Garry Kasparov, case prison « 

Document
L’annonce du verdict en vidéo sur le site du Monde